Description
« Sébastien m’a confié avoir eu envie de devenir musicien après avoir assisté à un concert de mon orchestre, en Alsace, alors qu’il avait 10 ans.
Une vingtaine d’années ont passé depuis et il est venu à la maison à l’automne 2013, un disque dans les mains et la fougue sous les doigts. Je suis heureux que cette nouvelle génération continue à faire vivre avec la même passion cette musique que j’aime tant. »
Claude BOLLING
Sébastien Troendlé est un pianiste exigeant et généreux qui s’inscrit dans les pas de Claude Bolling (figure tutélaire pour ce jeune musicien).
Animé par une inébranlable passion, sa vocation est de partager l’authenticité du ragtime et du boogie, musiques qui ont émergé dans les barrelhouses des ghettos noirs bordant le Mississippi et qui sont aux sources du jazz et du rhythm & blues, genres majeurs du XXe siècle.
Patrick FRÉMEAUX
Émergeant à la fin du XIXe siècle, le ragtime est le fruit du métissage entre les musiques de marche et les valses populaires européennes, et les saynètes noires afro américaines, les cake walks.
Le ragtime conjugue un sens prononcé de la syncope et une polyrythmie d’essence africaine, avec des harmoniques complexes issues du classique.
Ce genre influença grandement le jazz à travers le stride, style emblématique du Harlem des années 1920. Le boogie-woogie est une sorte de « piano blues », empruntant la syncope du ragtime et la portant à son paroxysme.
Son impact sur la musique populaire du XXe siècle est important car son influence y est pour beaucoup dans l’émergence du rock & roll, du blues de Chicago, jusqu’au ska jamaicain.
Augustin BONDOUX
“Sébastien told me he wanted to become a musician after going to see a concert my orchestra played in Alsace when he was ten… Twenty years have gone by since then, and he came to my home in autumn 2013 with a record in his hand and a lot of fire in his fingers. I’m happy this new gene ra tion is still bringing the same passion to this music I love so much.”
Claude BOLLING
Sébastien Troendlé is a demanding, generous pianist who’s following in the steps of Claude Bolling (a guardian-figure for this young musician.) His passion is unshakeable, and his vocation is to share the authenticity of Ragtime and Boogie, the music-styles which emerged in the barrelhouses of ghettoes along the Mississippi and lie at the source of Jazz and Rhythm & Blues, both of them major 20th century genres.
Patrick FRÉMEAUX
Liste des articles de presse consacrés à ce CD :
– « L’homme noir à peau blanche » par D.N.A.
Scott Joplin était à la Choucrouterie ; Avec ses copains modestes et géniaux, Clarence « Pinetop » Smith et John Hammond. Sébastien Troendlé réussit avec « Rag’n Boogie » le pari audacieux de ressusciter l’âge d’or du ragtime et du boogie-woogie dans une ambiance canaille.
C’est un coup de génie que de s’emparer de ce pan essentiel, injustement délaissé sur le Vieux Continent, le ragtime et son cousin le boogie-woogie. Sébastien Troendlé, pianiste aguerri formé à Bâle et mordu jusqu’au bout des doigts de rag’n boogie, redore ici les lettres de noblesse de l’incontournable révolution de Scott Joplin. Ce petit prodige afro-américain s’empare des pianos qui trônent dans les maisons de Blancs nettoyées par sa mère, et ose à l’âge adulte l’impensable : vivre de sa musique et évincer la case « métier manuel » propre aux Noirs dans l’Amérique du XIXe siècle. Et il aura réussi brillamment sa petite et si nécessaire révolution. La voix sera libre au boogie-woogie, blues, jazz et rock’n roll. Rien que ça. À l’image d’un Swanson ou d’une Stephane Trick, tous deux jeunes pianistes américains prodiges dans le rag’n boogie, Sébastien Troendlé (avec la collaboration de Jenny Macquart et Jean-Raymond Gélis) nous paie une belle piqûre de rappel. Avec un bonheur infini. Il affronte ce répertoire et le fait sien comme peu de pianistes contemporains le feraient aujourd’hui. Pour cela, il possède l’amour indicible de ces notes gaies qui renferment au fond la douleur des esclaves et la précision d’exécution. Les yeux bandés, il laisse couler dans ses veines ces enfants maudits et les rend, tout en lumière, à leurs justes parents : l’auditeur. À mi-chemin entre ciné-concert et one-man-show, le pianiste ressuscite les « barrel houses » du sud des Etats-Unis. Jean-Luc Falbriard, à la mise en scène, connaît la musique. Et imagine, sur les textes de Raphaël Scheer, un récit mi-pédagogique mi-autobiographique, teinté d’humour, dans une ambiance canaille faite de trois bricoles, un gramophone et un écran où l’immense Billie Holiday, l’immortel Charlot et les géniaux Clarence « Pinetop » Smith, Sid Le Protti ou John Hammond trouvent heureux cocoon. Seul Richard Clayderman en sort froissé. À juste titre, n’en déplaise au pianiste au casque d’or. Un spectacle lumineux et nécessaire, mijoté quinze ans durant, concrétisé sur un album à sortir sous peu chez Frémeaux & Associés. Courez-y.
Par Iuliana SALZANI-CANTOR – DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE
– « Insuffle une vie régénérée aux figures tutélaires » par Libération
« Le pianiste Sébastien Troendlé lâche la bride. Si vous aimez les morceaux syncopés de boogie-woogie, le rag entraînant et les touches qui bondissent, ne sautez pas lundi prochain le concert au Petit Journal Montparnasse. Rag’n Boogie, le disque solo de l’Alsacien époussette l’esprit et dégourdit les jambes. Nous partageons début novembre un pichet dans un bistrôt parisien. Pour lui, “boogie-woogie et ragtime se confondent. Le genre barrelhouse, du nom des bars à alcool qui recrutaient les pianistes, a changé de nom en 1927, par la grâce des basses martelées phénoménales du morceau Pinetop Smith’s Boogie-Woogie. Dans la période qui chevauche le siècle dernier (1880-1920), le ragtime, plus mélodique, davantage élaboré, pratiqué par les Noirs cultivés, mieux reçu par la bourgeoisie locale, mélange rythmes africains, antillais et influences européennes (Chopin, Liszt). Bars ou salons huppés qu’importe! Pour les esclaves affranchis de Louisiane, le piano symbolise l’accession à un statut social : tout le monde veut en jouer. Du reste ne s’en prive pas!” On rêve de se retrouver dans une rue de La Nouvelle-Orléans, début 1900, soulevé par les airs qui s’échappent des fenêtres, des balcons, des bordels et des gargotes. L’album du pianiste insuffle une vie régénérée aux figures tutélaires. Pete Johnson (Death Rag Boogie); Scott Joplin (Maple Leaf Rag); Albert Ammons (Boogie-Woogie Stomp), Claude Bolling (3/4/6/8 Boogie) et Ferdinand La Menthe “Jelly Roll” Morton (The Perfect Rag), lequel établit la connexion entre le ragtime et le jazz. S’ajoutent les coups de chapeau à Edward Elzear “Zez” Confrey (Kitten on the Keys), et à Christian Willisohn, toujours en activité. On comprend l’hommage à l’Allemand : ses trois pièces (My Own Blues, Beebo’s Boogie, Go Straight for It), dégoulinent d’authenticité. Fils de musicien amateur, formé au Conservatoire de l’Académie du Jazz de Bâle (Suisse), sensibilisé aux évolutions humaines de la période, Sébastien Troendlé a concocté un spectacle pédagogique riche en anecdotes, découvertes et références historiques. Le programme, également nommé Rag’n Boogie, ambitionne de montrer aux élèves des écoles primaires comment les thématiques sociales (esclavage, racisme, discrimination, lutte pour les libertés, revendication des droits, etc.) se répercutent sur les formes musicales. Le récit nous rend plus nets les époques, le patrimoine, et les silhouettes des maîtres du rag et du boogie (dorénavant des classiques, eh oui!). Tout ce souffle est loin de nous déplaire.
Par Bruno PFEIFFER – LIBERATION
– « Un prodigieux pianiste ! » par Blues & Co
Sébastien Troendlé est un pianiste-auteur-compositeur-arrangeur et directeur musical qui aborde multiples facettes de la musique populaire. Cela va du jazz au blues… et même du reggae (il a partagé la scène avec Alpha Blondy, Ziggy Marley…) il a créé un ciné-concert en piano solo sur Faust de Friedrich Wilhelm Murnau (Maître du cinéma expressionniste allemand des années 20). Ce virtuose du piano nous propose un album dédié au ragtime et boogie woogie. Le Ragtime est un style musical joyeux et syncopé, essentiellement pianistique, probablement apparu dans la région de Saint Louis vers la fin de la guerre de Sécession et qui domine la musique populaire américaine entre 1880 et 1915 (lu dans Talkin’ that talk de Jean-Paul Levet). Le Boogie-woogie est un style qui se caractérise par un accompagnement basé sur les accords du blues inlassablement répété à la main gauche, tandis que la main droite brode des variations improvisées sur la trame harmonique du blues (Wikipédia). Les plus grands représentants de ces deux courants musicaux sont évoqués par le brillant artiste. En ce qui concerne le ragtime, Ferdinand « Jelly Roll » Morton « The perfect rag » et Scott Joplin « Maple leaf rag » sont repris magistralement ainsi que James P. Johnson « Harlem strut ». Quant au boogie-woogie, Pete Johnson « Death Ray boogie » et Albert Ammons « Boogie-woogie stomp » semblent les plus réputés dans la sélection faite par Sébastien Troendlé qui signe un « Rag’n boogie » de bonne facture. Un autre spécialiste Claude Bolling qui s’est illustré dans cette tendance musicale chez ce même éditeur, rend un hommage à Sébastien Troendlé avec cette création « 3/4/6/8 boogie » : le jeune Sébastien n’avait que dix ans quand il était venu voir Claude Bolling lors d’un concert pour lui dire qu’il voulait être musicien. Il est devenu ce prodigieux pianiste dont le jeu empli de ferveur, de souplesse et d’enthousiasme jubilatoire qui navigue avec une folle aisance entre ragtime et boogie woogie.
Par Bruno MARIE – BLUES & CO
– « Cet hommage ne manque ni d’attrait, ni de charme » par Jazzmag – Jazzman
L’intérêt pour les pionniers ne se dément pas. Pour preuve l’hommage rendu par Sébastien Troendlé à deux formes canoniques du piano des origines, le ragtime et le boogie woogie. Il ne manque ni d’attrait, ni de charme. C’est que le pianiste, doté d’une bonne technique, en maîtrise parfaitement les codes. Il assigne de surcroît à cet album des visées pédagogiques, en quoi l’usage peut se révéler particulièrement utile. Et puis, qui résisterait au charme intemporel de « Maple Leaf Rag » ou de « Harlem Strut » ?
Par JAZZMAG – JAZZMAN
– “An immensely listenable and educative CD” par Blues & Rhythm
Piano blues has waned in prominence somewhat over the last couple of decades, as the originators and main protagonists of the style died off. At one time Europe was home to Memphis Slim, Champion Jack Dupree, Eddie Boyd, Curtis Jones, Candy Green, Little Willie Littlefield and others, and in Germany and Austria there has long been a tradition of local boogie-woogie piano players, with the best known representative internationally being Zxel Zwingenberger. Young Sébastien Troendlé was born in Saint-Louis (hmm, maybe that helped!) and was himself inspired by his fellow countryman, French jazz pianist Claude Bolling (who also recorded blues and boogie) and he has worked in many styles from reggae to classical, in addition to playing in his regular blues duo, Strings For Two. This set provides just what the title promises : old time solo piano ragtime numbers, some popular and cheesy such as Kitten On The Keys and Waiting For The Robert E.Lee, others like Jelly Roll Morton’s The Perfect Rag far more dazzling. Unlike some who tackle this kind of material though, Sébastien’s treatment is warm and human rather than the recreation of a player piano that can sometimes be the case. As far the boogie-woogie tracks are concerned, these are simply stunning (try his cover of Albert Ammons’ classic Boogie Woogie Stomp or Pete Johnson’s Death Ray Boogie) and our man closes out this immensely listenable and educative CD with a wonderful version of James P.Johnson’s Harlem Strut, Harlem stride piano at its finest.
Par Norman DARWEN – BLUES & RHYTHM
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